Pierre GILLOT

Il était l’un des derniers Montinois à avoir vécu les événements du 16 juillet 1944, quand plusieurs Montinois ont été tués ou déportés. Lui qui habitait à proximité de l’endroit où a été érigé un monument dédié à ces héros, rue du 16-Juillet a, depuis sa fenêtre, participé à la cérémonie l’été dernier, avant de recevoir la visite des élus. Emprisonné par l’occupant, affaibli par son incarcération, le souvenir de cet épisoderestait gravé dans sa mémoire.
Agé de 89 ans, Pierre Gillot, agriculteur à la retraite, est décédé vendredi 23 novembre 2012 à son domicile, quelques jours après avoir fait un AVC.Avant que sa santé ne se dégrade voici deux ans, ce grand gaillard de 1,85 m, la casquette vissée sur la tête, amoureux de la nature, aimait aller aux escargots et ramasser des champignons. Il avait aussi participé à la vie communale en siégeant au conseil municipal.
Issu d’une famille de sept enfants (cinq filles et deux garçons), il était né le 6 juillet 1923 au foyer d’Angèle et Louis Gillot.
Le 12 mai 1953, à Froideconche, il avait épousé Marie-Thérèse Grosjean, qui lui avait donné trois filles : Monique Guillaumot demeurant à Chariez, Marie-Christine Gillot et Isabelle Gillot, résidant à Montigny-lès-Vesoul.
Depuis, cinq petits-enfants (Christelle, Cédric, Lysiane, Charly, Benoît) et trois arrière-petites-filles (Marie, Elsa, Clémence) étaient venus agrandir le cercle familial. Pierre Gillot aimait retrouver sa famille autour d’une bonne table.
En concertation avec ses trois filles, une structure d’hospitalisation à domicile avait été mise en place. Cette période difficile physiquement a été pour lui, et ceux qui l’entouraient, une période humainement très riche. Des liens précieux ont été tressés, rendant la maladie plus supportable.
Un dernier hommage lui a été rendu lundi 26 novembre 2012 en l’église Saint-Hubert, avant son inhumation au cimetière du village.
A ses proches, la municipalité adresse ses sincères condoléances.