Inauguration de la Place Maurice Gillot, samedi 30 mai 2015 à 10 h 30
Discours de Philippe Combrousse, maire
Bonjour à toutes et à tous
Bienvenue à M. François Hamet, préfet de la Haute-Saône,
Au sénateur-maire de Luxeuil, Michel Raison
Aux Conseillers départementaux, Sylvie Manière et Thomas Oudot
Au Major Stéphane Bolmont, commandant de la COB de Vesoul
A M. Henri Bernard, président de l’association des anciens maires et adjoints
A mes collègues maires de la CAV
Aux conseillers municipaux, anciens conseillers, responsables associatifs, Montinois, dont la plupart étaient là, hier soir pour notre 4e fête des voisins, un moment convivial qui a permis à chacun de mieux se connaître.
Merci à Madeleine Gillot, ses enfants Marie-Noëlle (Nicolas son époux), Bernard, l’un de ses petits fils Thomas et son épouse Mélanie, et ses petites filles Charlotte et Margot (Matthieu, Danica et leur fille Meklit sont à Dubaï où ils vivent) d’être parmi nous avec lesquels nous avons voici quelques minutes été déposer une gerbe sur la tombe de Maurice Gillot.
Nous sommes réunis aujourd’hui pour un événement exceptionnel : donner à une place le nom de Maurice Gillot, ancien maire de la commune de 1959 à 1995. Oui, vous avez bien entendu pour ceux qui ont posé l’opération : Maurice Gillot a été maire durant 36 ans ! 36 ans, cela représente 6 mandats. Plus 12 comme conseillers et adjoints soit 48 ans au service des autres. On peut parler de sacerdoce.
A cet instant, je voudrais poser la question : qu’est-ce que c’est un maire ? Voici la définition donnée par Le Petit Robert : « En France, premier officier élu par le conseil municipal, parmi ses membres, et qui est à la fois un autorité local et l’agent du pouvoir central ».
Maurice Gillot était né au village, y avait grandi et avait repris l’exploitation familiale. Il était entré au conseil municipal puis avait succédé à Gustave Coste, maire durant seulement 24 ans.
A notre époque, c’était le cas de mon prédécesseur Michel Mourand, maire de 1995 à novembre 2011, (16 ans quand même) c’est également le mien : le maire n’a pas forcément usé ses fonds de culottes sur les bancs de l’école communale, pour peu qu’elle existe encore. J’y reviendrai d’ailleurs dans quelques instants.
Le destin a voulu que l’on vienne s’installer au village, qu’on apprenne à l’aimer et à vouloir lui consacrer une partie de son temps pour l’accompagner dans son développement.
En fait, il n’existe pas d’école pour devenir maire. Il faut néanmoins en passer par le suffrage universel, c'est-à-dire le verdict des urnes, puis recueillir, si ce n’est l’unanimité, au moins la majorité des voix des conseillers.
Aujourd’hui le maire doit tout savoir : établir un budget en équilibre en prenant en compte les baisses des dotations d’Etat, mais sans vouloir augmenter la pression fiscale des ménages (Pierre Carlet, mon adjoint chargé notamment des finances, ne démentira pas). Le maire est responsable de tout : des chiens en divagation qu’il faut attraper sans se faire mordre (mon premier adjoint Yves Dormoy pourrait vous en parler) et le reconduire à la SPA qui refuse de vous dire à qui appartient le gentil toutou, du voisin qui tond en dehors des horaires mentionnés dans l’arrêté préfectoral ce qui est à deux doigts de déclencher une troisième guerre mondiale (oui M. le préfet, c’est très sérieux). En fait, l’intercommunalité prenant de plus en plus de places, les maires deviennent davantage des réceptacles de l’impopularité des mesures prises que des porteurs de projets.
Dieu sait pourtant que les équipes municipales sont des réservoirs d’idées qui au-delà de marquer leur passage de leur empreinte œuvrent au quotidien pour le bien être de leur concitoyens.
Quand je pense à tous les chantiers que Maurice Gillot a conduit : l'arrivée de l'eau potable, la réalisation de l'assainissement (un sujet qui nous préoccupe toujours autant et qui me donne quelques cheveux blancs mais j’espère que, par votre intermédiaire, M. le préfet, nous arriverons à trouver un compromis), la création des lotissements de la rue du Tremblois, des Chenevières, des Vergers et de la rue des Châteaux. Il a également été l'artisan du remembrement. La commune lui doit la réalisation de la salle des fêtes devant laquelle nous sommes ou encore de l'école maternelle de la rue des Vergers. Bref, comment ne pas être a-dmi-ra-tif !
Quand je vois l’énergie que nous avons déjà dépensé pour notre projet de pôle éducatif (Nathalie Bouvier, mon adjointe aux affaires scolaires pourrait en témoigner) pour finalement être revenu au point de départ ne sachant pas si les communes de Chariez, Chemilly, Pontcey avec lesquelles nous sommes en Regroupement Pédagogique Intercommunal ne vont pas, notamment pour les deux dernières, nous quitter. Depuis la rentrée de septembre, les écoliers du primaire (grande section, CE1 et CE2) dispose d’un nouveau préau, un équipement que nous avons financé avec une aide du Conseil départemental et du député Alain Chrétien qui nous a accordé une partie de sa réserve parlementaire) En effet, leur communauté de communes d’appartenance (Les Combes pour ne pas la citer) travaille actuellement sur une prise de compétence de la partie scolaire après avoir déjà pris la compétence périscolaire.
Pourtant nous sommes de bons élèves M. Le préfet. Nous nous y sommes préparés en mettant les nouveaux rythmes scolaires en place dès la rentrée de septembre 2013 avec le soutien des enseignants et de l’accueil périscolaire des Gavroches que je voudrais une nouvelle fois remercier. Le centre de loisirs a embauché Coralie en emploi d’avenir pour renforcer son équipe et préparer demain, une décision acté devant votre prédécesseur M. le préfet : le préfet Arnaud Cochet en juin 2013. Lequel était déjà venu quelques temps plus tôt, avec le préfet de Région, dont c’était la première sortie en Haute-Saône, pour signer en janvier 2013, un autre contrat d’avenir aux services techniques cette fois. Vous le voyez, M. Le préfet, nous utilisons toute « la boîte à outils » que le gouvernement met à notre disposition.
D’ailleurs, nous avons signé un 3e emploi d’avenir en avril dernier pour remplacer l’une de nos secrétaires qui a accompagné son mari militaire, muté à plusieurs milliers de kilomètres.
Nous ne sommes pas plus royalistes que le roi. Ici au pays des Nobles dames, ces nonnes qui ont marqué de leur empreinte le village comme vous aurez l’occasion de la découvrir tout à l’heure à travers les commentaires éclairés de Pascal Mignerey, conservateur des monuments historiques à la DRAC et citoyen Montinois, nous sommes « têtus » j’allais dire, disons que nous avons l’intention de défendre ce dossier becs et ongles comme l’a souvent fait Maurice Gillot qui doit pour nous rester un exemple.
Maurice Gillot, décédé le 21 février 2010 à l’âge de 89 ans, avait échappé à la rafle du 16 juillet 1944, une journée de sinistre mémoire pour les Montinois qui chaque 16 juillet rendent hommage à ces hommes abattus sur place ou morts ensuite en déportation, rue du 16 juillet où est érigé un monument.
Aujourd’hui, c’est jour de fête au village (en fait la fête "Saint-Laurent" se déroule en août). Nous sommes fier de donner à cette place le nom de Maurice Gillot, une décision prise depuis plusieurs mois, pour ne pas dire années, la paternité en revenant à mon prédécesseur, Michel Mourand auquel je vais céder la parole.
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