Georgette GILLOT
Doyenne du village où elle a tenu un café-bar-épicerie durant plusieurs années, Georgette Gillot est décédée le dimanche 26 mars 2017 à l’hôpital de Lure ; elle avait 93 ans. Un dernier hommage lui a été rendu le mardi 28 mars à l’église Saint-Laurent.
Elle était née Paillard le 18 novembre 1923 à Toulouse, d’une mère parisienne de 16,5 ans et qui l’a reconnu en lui donnant son nom.
Placée à l’assistance publique, Georgette a été confiée à une famille d’accueil d’un village de l’Ariège, Betchat. Là, elle a vécu heureuse auprès de ceux qu’elle considérait comme ses parents.
A 15 ans, placée au service d’un colonel à Roques-sur-Garonne, elle a fait la connaissance de Jean Millot de Montigny-lès-Vesoul. En novembre 1942, après avoir traversé la France, elle est arrivée en gare de Vesoul avec sa valise et sa bicyclette. Georgette a découvert sa nouvelle famille. Les parents de Jean Millot étaient de laitier-fromager au village.
En mars 1943, Georgette a épousé Jean et lui a donné un fils, Bernard, né en janvier 1944.
Les événements de la guerre à Montigny-lès-Vesoul, le 16 juillet 1944, ont eu pour conséquences qu’elle s’est retrouvée veuve en 1945, son mari étant mort en déportation.
En 1947, en secondes noces, elle a épousé Henri Gillot, gendarme. Pendant la période d’après guerre, le couple est parti en Autriche où il a vécu de 1947 à 1954.
A son retour en France en 1954, au Blanc-Mesnil, en région parisienne, est né Jean-Pierre, son deuxième fils.
Quand a sonné l’heure de la retraite pour Henri, en 1963, le couple est revenu à Montigny-les-Vesoul et a pris la gérance du café-bar-épicerie. Au décès de son mari le 17 juin 1966, Georgette a continué seule l’exploitation du commerce jusqu’en 1970.
Après plusieurs années de travail, elle s’est retirée dans sa maison pour y couler une paisible retraite.
Georgette a ensuite été correspondante locale de la Croix Rouge Française et présidente du club de l’Amitié. Elle était d’ailleurs restée fidèle au rendez-vous du mardi après-midi où elle appréciait les rencontres autour du jeu de scrabble.
Avec l’ouverture de la bibliothèque municipale, elle s’est découvert une passion pour la lecture. Les mots fléchés lui ont permis de garder un esprit vif.
A ses proches, la municipalité adresse ses sincères condoléances.
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